Sous-alimentation et surpoids : la malnutrition touche un tiers des pays pauvres
L'Organisation mondiale de la santé s'inquiète des différentes formes de malnutrition qui frappent les populations les plus fragiles, en raison de nouveaux modes d'alimentation privilégiant une nourriture de mauvaise qualité.
Les pays à faible revenu sont en effet touchés par ce double phénomène = ne pas manger assez et manger mal, entrainant une sous-alimentation et une obésité. Plus d'un tiers de ces pays (48 sur 126) sont concernés, en particulier en Asie du sud-est, en Afrique subsaharienne, et dans le Pacifique.
De plus, selon les chiffres cités dans un rapport publié en octobre 2019 par l'Unicef, 2,3 milliards d'enfants et d'adultes dans le monde sont en surpoids ou obèses, et plus de 150 millions d'enfants ont un retard de croissance dû à leur alimentation.
"Toutes les formes de malnutrition ont un dénominateur commun : des systèmes alimentaires qui échouent à fournir à tout le monde une alimentation saine, sûre, durable et à un prix abordable" explique le Dr Branca, directeur du département "Nutrition pour la santé et le développement" de l'OMS.
En effet, le système alimentaire mondial connait des évolutions avec la présence d'un grand nombre d'aliments et boissons ultra-transformés, riches en sucres, en graisses et en sel. Cela se combine à une baisse de l'activité physique due à l'amélioration du niveau de vie. Un même enfant peut être à la fois obèse et en retard de croissance suite à une alimentation trop riche en calories mais pauvre en nutriments.
Pour diminuer cette tendance qui joue défavorablement sur la santé, il est important d'orienter notre façon de manger vers une alimentation saine, équilibrée, diversifiée, en privilégiant les produits bruts, frais et de saison.
